Né en ex-Yougoslavie - actuelle Croatie - j'ai été élevé par mes grands-parents.
J’ai rejoins mes parents en France à l'âge de quatre ans en pensant qu’ils étaient des imposteurs et que mes grands-parents étaient mes vrais parents.
Parmi mes premiers souvenirs, je me rappelle que la maison de mes grands-parents avait le sol en terre battue, que mon grand-père allait travailler en vélo et qu'il tapait toute la nuit sur une machine à écrire, ce qui me rendait somnambule.
J'ai toujours dessiné. J'ai appris à faire du vélo avant de marcher et à dessiner avant d'écrire. En primaire je dessinais sur mes cahiers de classe avec des feutres. Je dessinais aussi des bandes dessinées après chaque film vu au cinéma que j'interprétais à ma façon.
J'ai réussi à rentrer à l'école Estienne en 1986. Un dessin que j’ai fait en cinq minutes a été choisi pour les cent ans de l'école alors que les autres étudiants travaillaient depuis trois ans sur le projet.
En 1991, j'ai présenté mon diplôme sur une série de 13 grandes gravures sur la Croatie. La guerre venait d'y être déclarée.
Aux Arts Décoratifs en section gravure, je gagne un concours de peinture sur le thème de Paris, ce qui me permet d'exposer dans une galerie du Marais où je vends mon premier grand format.
Puis les Beaux-arts, section peinture, je commence à exposer mes gravures à la galerie La Hune, à Saint-Germain-des-Prés.
J'ai toujours compté sur la qualité de mon travail pour réussir et je dessinais alors sans limite. Un jour je me suis évanoui d’épuisement à la bibliothèque des Beaux-arts et un pompier a dû me réanimer.
J'ai exposé avec les neveux de Picasso, à la galerie Pierre Berna sur les quais de Seine à Paris, où j’ai vendu à nouveau une très grande toile. Puis j’ai exposé mes gravures à Madrid. Quand la galerie a fermé, j’ai perdu plusieurs gravures et peintures, comme en Yougoslavie où mes gravures ont disparu suites aux pillages.
Après mes études, je participe aux portes ouvertes des ateliers du 14ème. En 2000 je deviens professeur de gravure à l’association des beaux arts de Clamart. Je commence alors la sculpture, en ressentant la nécessité de représenter des volumes.
En 2002 j’expose au salon de Montrouge, en 2003 à la galerie du Musée des Arts Derniers, puis en 2006 à la galerie du Montparnasse, à la réputation exigeante.
En 2009 j’expose à la galerie Langlet où je vends mon premier bronze, ce qui me permet de réinvestir.
Pour moi une œuvre ne doit pas être uniquement intellectuelle mais aussi vibrante et physique. Le tableau a une présence et une vie intérieure, il existe toujours par celui qui le regarde. J'ai souvent donné envie de peindre, initié des gens qui ne savaient pas qu'ils pouvaient créer, simplement parce qu'il m’ont vu faire.
L'artiste crée une œuvre, le temps fait son travail. L'usure et la détérioration deviennent partie intégrante de l'œuvre. Si une sculpture s’abime par un frottement quelconque, cette intervention je l'intègre totalement comme un complément de ce que j'ai réalisé. Les choses bougent, continuent à vivre et se transforment sans cesse, le mouvement est la vie et le hasard en fait partie.
Dalibor TANKO
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